Légende de Saint Véran
Il y a bien longtemps en Provence, un puissant et énorme dragon terrorisait la région d'Avignon. C'était une bête féroce qui ravageait les villages des alentours et semait la terreur et la mort parmi les habitants du Comtat Venaissin.
De nombreux guerriers, des hommes forts et courageux s'étaient battus contre lui à diverses reprises mais en vain. Malgré leur témérité et la multitude des ruses employées, tous les combats contre le dragon s'étaient soldés par des échecs.
Tous ces hommes valeureux avaient succombé les uns après les autres, aux jets de feu qui s'échappaient de la gueule effrayante de l'animal dont la férocité et la cruauté n'avaient fait que s'accentuer au fil du temps.
Ce terrible dragon régnait en maître sur le pays d' Avignon. C'est alors que l'évêque de Cavaillon, Véran touché par les malheurs qui l'entouraient, décida d'empoisonner le monstre sanguinaire. Ce qu'il fit sans plus tarder...
Terrassé de douleur, le dragon s'enfuit le long de la Durance, en poussant des cris abominables. Il parcourut ainsi des lieues et des lieues dans une souffrance infinie pour arriver enfin dans les Alpes et expirer sur les berges du Guil, face au mont Viso, dans la combe de l'Aygue-Blanche.
Les bergers de Provence, lors des transhumances suivantes, trouvèrent la dépouille du dragon et annoncèrent aux habitants de la région l'incroyable miracle. Le dragon était enfin mort, ils en étaient débarrassés.
Les villageois n'ayant plus à craindre les atrocités du monstre, dédièrent en reconnaissance, leur paroisse à l'Evêque de Cavaillon. Depuis lors, la commune, en souvenir du Saint prit le nom de Saint-Véran.
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